« Venez, venez ! Venez acheter des délicieux pongas ! Pas cher et de bonne qualité ! Et pour cinq pongas acheter, un vous est offert ! »

Il marchait dans les ruelles de la ville, le bruit du fer cognant contre les dalles provenait de ses bottes, le visage sans émotions à regarder les vendeurs ambulants qui essayaient de vendre leur marchandise, ils étaient à l'affût du moindre mouvement des passants, du moindre client potentiel, il est vrai que ceux-ci trouvaient les bons mots pour attirer la clientèle, les offres toutes plus alléchantes que les autres ; pongas, armes, vêtement, tissus, on y trouvait de tout ! Parfois l'humain jetait un bref coup d'oeil par-ci ou par là sans vraiment s'intéresser à la marchandise, son arbalète contre sa cuirasse dorsale soutenue par des sangles en cuir brun. Il regardait de gauche à droite et inversement, comme s'il cherchait quelqu'un ou quelque chose, tout en marchant à faible allure, son regard froid détaillait les visages des passants qu'il croisait sur son passage. Parfois il s'arrêtait murmurant aux oreilles de certaines personnes une description, la description d'une femme aux cheveux roux aux yeux bleue azur, la corpulence fine et une poitrine plutôt développer adoptant une démarche très élégante. C'est ce qu'il se souvenait de cette mystérieuse personne mais à chaque fois il obtenait la même réponse « Non, jamais vue. » À croire qu'elle n'avait jamais existé, et pourtant il en était sûr, c'était une humaine, une humaine qui demeurait introuvable et que Ferisor pensait aux services d'un petit groupe de Démons indépendant s'amusant à faire n'importe quoi. Même s'il en était pas sûr il préférait tout de même en avoir la preuve, les questions poser par celle-ci la veille était plutôt suspectes. Voyez le genre de questions qui vous demande ce que vous faites dans la vie, pourquoi vous faites ce genre de choses, pourquoi avoir une rancoeur plus ample pour cette race plutôt que l'autre, etc.

« Je peux vous aider ? »

Ferisor se retourna vers la personne qu'il détailla aux moindre détail : jeune femme, dans la vingtaine d'année, cheveux roux, yeux bleue... Cheveux roux !? Il se rétracta subitement, la regardant bien profondément dans les yeux, sur le moment il eut l'envie de la prendre par le cou et de l'étrangler mais il se retint, préférant jouer le jeu.

« Oui, tu peux. » Dit-il d'une voix sans inflexion, le ton neutre.

La femme le regarda avec un petit sourire amère, comme surpris par ce que venait de dire Ferisor, peut-être qu'elle ne s'attendait pas à ce tutoiement brusque. Et avant même qu'elle n'eut le temps d'ouvrir la bouche l'humain l'interrompais en posant sa main droite sur l'épaule de la jeune femme puis, il rapprocha son visage de la rousse pour lui murmurer avec une extrême douceur. « Cela te gênerait-il d'aller dans un endroit plus calme ? ». Elle lâcha un petit ricanement puis elle posa sa main contre la cuirasse ventral du jeune homme et d'un petit geste du doigt elle lui dit de la suivre, comme si elle croyait vraiment qu'ils allaient faire un truc ensemble. Il la suivait, esquivant soigneusement les personnes sur son passage, à regarder les courbes de la femme, putain, parfois il regrettait de se la jouer trop sérieux, il l'avait une de ses envies folles de la prendre mais là, c'était pas trop l'endroit ni le moment... Vraiment pas. Après quelques minutes elle s'arrêta à la Place Central de la ville, c'était bourré de gens, Ferisor soupira en la regardant, décidément, il s'était trompé sur son compte.

« C'est ça que tu appelles un endroit plus calme ? »

Elle le regarda avec un petit sourire.

« En effet, personne ne fera attention à notre conversation. »

« Quelle conversation ? »

A son tour, elle soupira.

« Tu voudrais sûrement savoir pourquoi je t'ai posé ces questions hier ? »

« Ça ne m'intéresse pas. » Dit-il pour se donner un genre.

« D'accord, je m'en vais dans ce cas. »

A peine Ferisor eu-t-il le temps d'entendre les dires et d'agir, la femme s'était barré en courant avec ce maudit ricanement, il avait la bouche presque ouverte, le visage ahuris. Oh, putain là, il l'avait eu dans le cul... Mais vraiment, pas qu'un peu. Sa main était tendue au dernier endroit où il avait aperçu la femme « Je... je... ton nom... » Il peinait à prononcer une quelconque phrase. Finalement il s'asseyait sur le rebord de la fontaine, les mains contrent ses joues, à regretter ce qu'il avait dit. Il regardait les gens passer, il désespérait, c'est sûr, il ne la retrouverait pas avant très longtemps. Il aurait pu se mettre à sa poursuite, mais avec tous les gens qui s'y trouvaient cela n'aurait pas été chose aisée.

Et alors qu'il continuait à se lamenter sur ses misérables actes commis auparavant, une personne aux longs cheveux de couleur blanc-gris attira son attention, ses yeux bleues étaient presque aussi beaux que ceux de la femme qu'il avait "rencontré" avant, étrangement il ne portait que du noir pour un être qui, à première vue, ressemblait à un ange, mais il fallait bien dire que ça lui donnait un style, qui devait avoir dans les dix-sept ans. Il se leva et se dirigea vers lui avant de l'aborder.

« Que fous un ange ici ? »

C'était sa façon à lui de souhaiter "la bienvenue" aux autres races qui venaient dans la ville même si certains le prenaient mal, d'ailleurs, il ne serait pas étonné si le jeune adulte aurait la même réaction.

*C'est fou ce qu'il y a du monde assez bête pour acheter ces fruits!*

Le faux ange était las, las d'entendre sans cesse le nom de ce fruit si commun d'où il venait. Silver était pourtant sûr d'être tranquille en quittant son territoire, mais non! Que de marchand offrant des pongas parfois gratuitement à l'achat de leur marchandise. D'habitude, il aurait trouvé une occasion de s'amuser un peu en importunant les vendeurs ou même les éventuels acheteurs -il restait un petit démon après tout-, cependant il en avait ni le temps ni l'envie. Silver ne voudrait pas les croiser même s'il n'avait aucune chance que cela arrive. Ni même ici, ni même ailleurs.

Il voulait éviter que cela se reproduise. Alors, Silver continua sa route, voulant simplement partir loin, loin des regards...

« Que fous un ange ici ? »

Côté discrétion c'est raté. Heureusement que l'homme qui avait prononcé ces paroles en question ne fessait pas partie de ceux qui le recherchait. Le ton de voix presque agressant de l'humain ne l'avait guère impressionné il était habitué après tout. Puis, c'était occasion de se changer les idées. Il discutera avec lui.

« Je vais bien et vous? »

Silver avait prononcé ces paroles sur un ton neutre, mais on pouvait déceler un air de moquerie dans les yeux du démon qui réponda plus sérieusement toujours avec cet air neutre et semi amusé.

« Il se balade tout simplement... À ton tour de répondre. »

Il avait encore trouvé le moment pour faire son intéressant.

Je sais j'ai pris du temps pour répondre... En plus ma suite est nul -_-

Pourquoi étais je venu la, déjà? Je ne suis, après tout, pas censé rester cloitré au château comme une femme au foyer enfermée dans son logis? Et bien non, il a fallu que je sorte, qu'es que je peu être con, des fois...En même temps, c'est crétins de pouttis ne pouvaient pas me foutre la paix, paperasse a remplir, demande de nouvelle, la foutu question typique qu'on pose quand on a rien a dire et qu'on veut faire genre de se soucier de la situation : « Vous allez bien? ». Nan, ça va pas, petit con, j'en ai marre de voir ta gueule tout les jours! Alors je me casse, et rien a foutre du boulot et de l'administration! Non, je ne suis pas fou, et oui, j'ai bien dormi! Tu sais ou tu peu te le mettre ton café?

Je me souviens avoir claquer violemment la porte, l'envie m'était prise de me défouler sur mes larbins et de foutre le camp de ce bureau sombre qui empestait le « vieux » pour une raison inconnue. Et ainsi, j'étais la, maintenant calmé, me demandant ce qu'il allait advenir de la réaction de la reine face a mon comportement assez...hum...Violent de ce matin. J'allais sans doute passer un sale quart d'heure, mais bon, mieux vaut ne pas y penser pour le moment...

-Que fous un ange ici ?

Je cru d'abord que c'est a moi qu'on posait la question, je fit volte-face. Ah non, c'est pas a moi, mais a un...Un je sais pas trop quoi, mais pas un ange, parce que ces ailes sont....Enfin, si c'est un ange, il devrait aller se faire soigner, ces ailes sont...Enfin, elles le sont, quoi. De mon point de vue -très observateur, en toute modestie, hé hé- en tout cas, car l'autre, un humain a capuche, ne semble pas remarquer la chose. D'ailleurs, en en parlant de celui la, il me semble l'avoir aperçu en pleine discutions avec une femme, ça m'étonne de le voir la, je pensait qu'il passerais du bon temps avec elle...

-Je vais bien et vous?

J'en suis pas aussi sur, vue l'état de tes moignons d'ailes...

-Il se balade tout simplement... À ton tour de répondre.

Il va répondre quoi, l'empoté? Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres, l'envie de me défouler me reprend, un restant de la colère de ce matin sans doute. J'ai envie de « faire chier », mais vraiment beaucoup...

-Qu'es qu'il a contre les anges, l'encapuchonné? Il a besoin de ce défouler après avoir louper son coup?

Un ton neutre, sans vie. Il le regardait, un vide profond de ses yeux bleu aux reflets azur. Son souffle était court, ses battements cardiaques, rapide. Comme exciter par cette nouvelle rencontre, comme s'il était sur le point de faire de cet ange un allié pour arriver à ses propres fins.

« Je vais bien et vous? » Lui dit l'emplumé d'un ton sans émotions.

Mais l'humain voyait parfaitement ce regard, ce regard bleu. Qui cachait rien que de la moquerie, comme amusé par les dires de Férisor, pourquoi donc était-il amusé par cela ? Il en savait rien et honnêtement, il en avait, mais alors là, rien à foutre de ce que pouvait penser cette personne.

« Il se balade tout simplement... À ton tour de répondre. »

L'humain fut quelque peut surpris par ce changement brusque de la seconde personnes du pluriel à la seconde personne du singulier. Ce n'était pas quelque chose de courant. Soit on disait « tu bouffe un ponga ? » soit on disait « Vous bouffer un ponga ? » m'enfin. Il allait pas en faire toute une histoire pour une faute de vocabulaire qu'on pouvait représenter de moindre. Et alors que celui-ci se préparait à répondre aux dires de l'ange il se fit couper, involontairement certes, mais c'est la même chose.

-Qu'es qu'il a contre les anges, l'encapuchonné? Il a besoin de ce défouler après avoir louper son coup?

Un silence regagne Ferisor, l'apparence de marbre, l'intérieur enrager. Depuis quand on s'incruste dans les conversations ainsi ? Sans demander ? Il lança un vif regard vers la personne concerner qui n'étais qu'un simple ange... Enfin, vu sa gueule et sa tenue on aurait plus dit qu'il était gradé, et tout cela devenait vite intéressant pour l'empoté.

« Je n'ai rien contre votre race, il ne faudrait croire une telle chose, c'est juste ma façon de vous accueillir, il ne faudrait le prendre mal, je vous l'assure. Hum... Et puis, ce n'était pas une drague que je faisais, non. Il me reste encore un profond respect envers les femmes *Ouais, ouais, mon cul baratine encore* pensa-t-il un cours instant, et puis, puis-je avoir connaissance de votre identité ? A vous deux ? Cela serait la moindre des politesses avant de continuer notre conversation. Vous ne pensez pas ? Pour ce qui est de mon cas, je me nomme Ferisor Dartora. »

Il ne savait ce qui s'était passer dans sa tête mais depuis longtemps il n'avait plus fait de telle discour sauf quand il était bourré mais c'est une tout autre histoire. Finalement, il regardait les deux anges attendant réponses à sa question.

Le démon lissait la surprise sur le visage de l’homme. En même temps, est-il courant d’entendre une personne passer du "vous" très polie au "tu" assez familièrement. C’était une erreur de sa part. Il fallait qu’il se reprenne rapidement pour que sa couverture ne tombe pas. Même si cela ne serait pas très grave en somme, ceci restera tout de même gênant s’il ne sait pas tenir sa langue ou pire; s’il a une quelconque dent contre les démons. Y’a quand même une "guerre" dont il ne voulait pas en faire partie...

- Qu'es qu'il a contre les anges, l'encapuchonné? Il a besoin de ce défouler après avoir louper son coup?

L’humais allait répondre mais il se fit couper la parole, le faux ange ne regarda pas tout de suite en direction de la voix.

*Tiens, quelqu’un qui coupe la conversation? C’est vilain ça!*

Il avait beau penser ces paroles, Silver manqua tout de même de lâcher un éclat de rire. Cette journée se révélait amusante en fait de compte.Le faux ange se retourna vers celui qui avait prononcé ces paroles et se réjouissa . C’était un ange! Il y avait longtemps que le démon n’en avait pas rencontré un.

- Je n'ai rien contre votre race, il ne faudrait croire une telle chose, c'est juste ma façon de vous accueillir, il ne faudrait le prendre mal, je vous l'assure. Hum... Et puis, ce n'était pas une drague que je faisais, non. Il me reste encore un profond respect envers les femmes et puis, puis-je avoir connaissance de votre identité ? A vous deux ? Cela serait la moindre des politesses avant de continuer notre conversation. Vous ne pensez pas ? Pour ce qui est de mon cas, je me nomme Ferisor Dartora.

*Tout un discours* pensa Silver qui, cette fois, n’avait pas su retenir un éclat de rire.

Il se reprit, mais garda un grand sourire sur ses lèvres.

- Je suppose que c’est à mon tour de me présenter. Je tiens d’abord à m’excuser de mon comportement. Moi je me nomme Silver Walibur.

Il se tourna vers le nouveau venu et le regarda dans les yeux l’air de dire *Et le tiens?*.
Il ne pourrait donc jamais s’empêcher d’être impolie envers les inconnus. Souhaitons qu’ils ne le prennent pas trop mal.

L’humain me regarda, silencieux. Je cru lire dans ses yeux qu’il ravalait sa rage et qu’il se préparait à répliquer. Je savais également que j’avais été fort impoli d’interrompre leur petite discutions, hors, mon intention n’avait pas été d’être poli, juste d’être chiant.

« Je n'ai rien contre votre race, il ne faudrait croire une telle chose, c'est juste ma façon de vous accueillir, il ne faudrait le prendre mal, je vous l'assure. Hum... Et puis, ce n'était pas une drague que je faisais, non. Il me reste encore un profond respect envers les femmes »

Quel beau discours, il ne semblait même plus se prendre au sérieux sur la dernière phrase, tandis que l’autre « ange » semblait se retenir de rire, comme quoi il ne fallait pas être une lumière pour repérer la farce. Mais l’empoté continua, désireux de faire bon impression, sans doute.

« et puis, puis-je avoir connaissance de votre identité ? A vous deux ? Cela serait la moindre des politesses avant de continuer notre conversation. Vous ne pensez pas ? Pour ce qui est de mon cas, je me nomme Ferisor Dartora. »

Ferisor Dartora…Ce nom ne me dit trop rien, peu être l’ai-je entendu une fois, peu être pas, en tout cas, il ne m’est en rien familier, comme le bonhomme d’ailleurs. Je fut interrompu dans ma pensée par le grand éclat de rire de « l’ange » qui n’avait pas pus se retenir, cette fois ci. Il réussit finalement a calmer sa respiration et se présenta a son tours.

« Je suppose que c’est à mon tour de me présenter. Je tiens d’abord à m’excuser de mon comportement. Moi je me nomme Silver Walibur. »

Silver Walibur…Si le premier nom ne me disait rien, celui-ci est encore plus sombre, d’habitude, j’entends parler plus souvent de mes camarades anges…Mais celui la est un sacré lascars, je ne sais même pas si c’est vraiment un ange…Enfin bon… « L’ange » se tourne vers moi et semble attendre que je face les présentations également…

Non mais…

…Ils se foutent de moi ?

Comme si j’allais donner mon identité comme ça aux deux premiers venus juste parce que leur tête me revient bien (en l’occurrence, elle ne me revient pas, d’ailleurs). Mais bon, si je veux éviter de me faire renvoyé chier et continuer de les embêter un peu, il faut que je donne un nom.

Je prend donc une voix plus douce, aimable, en m’adressant a Silver.

« Moi ? Oh, je ne suis qu’un humble ange…Appelez moi Roxane Midnight et je suis enchanté de vous connaitre, Silver.»

Et j’ajoute ensuite a l’intention de Ferisor Dartora :

« Un simple « va chier » aurait aisément suffit, inutile de tourner au ridicule, M.Dartora… »